La Cure (Espace Jacqueline Pelletier-Doisy-Delachaux) et le Jardin de la Cure

La Cure avant sa rénovation

La Cure

La Cure est un bâtiment accolé à l’église Saint Symphorien qui font partie tous les deux du domaine privé de la commune. Elle parait postérieure à l’église qui date principalement du XVème siècle ; peut-être a-t-elle été ajoutée à l’église lors de la rénovation intérieure de celle-ci (belles fresques en trompe-l’œil) au XIXème siècle. Elle servait encore d’habitation au curé dans les années 1920. Depuis, elle était louée à des locataires qui tout récemment se sont trouvés insolvables…

La donation de Guillaume Delachaux est venue à point pour la rénover (voir photos plus bas) et en faire, conformément à ses souhaits, un lieu dédié aux enfants (garderie périscolaire) et aux associations (Association Meaulne Informatique et secrétariat pour les associations).

Elle s’appellera bientôt Espace Jacqueline Pelletier Doisy-Delachaux ; l’inauguration pourrait intervenir avant la fin de l’année 2021

Inauguration de l’Espace Jacqueline Pelletier-Doisy-Delachaux vendredi 22 avril 2022

La nouvelle Cure, avec la tourelle construite pour héberger le monte-personnes à gauche et à droite la signature de Mme Delachaux créée par Max Sevret, ferronnier d’art

Journée « portes ouvertes » à l’Espace Jacqueline Pelletier Doisy-Delachaux dimanche 18 septembre 2022 : visite des bâtiments, locaux de la garderie et de l’Association Meaulne Informatique (voir Cérémonies)

Article : La dotation Delachaux

DONATION DELACHAUX – Il offre 204.000 euros à sa commune de Meaulne-Vitray (Allier)

 Article paru dans La Montagne du 9 février 2018

Le centre socioculturel s’appellera Jacqueline-Pelletier-Doisy-Delachaux, du nom de la mère de Guillaume Delachaux. © SALESSE Florian

Un habitant de Meaulne-Vitray (Allier) a discrètement fait un don à sa commune pour qu’elle crée un centre socioculturel.

Guillaume Delachaux est un amoureux de la vallée du Cher. Entre Berry et Bourbonnais, le poète de Meaulne y puise son inspiration. « Toi, mon rond Gardien, qui abrites le voyageur traversant Tronçais, c’est ce pays que je choisis d’habiter, car outre mes racines j’y renais », écrit-il dans ses vers.

Son attachement au territoire se traduit aussi d’une façon plus prosaïque. Même s’il ne le claironne pas, il vient de faire un don d’un montant de 204.000 euros à sa commune pour qu’elle crée un centre socioculturel. « De plus en plus, ce qui n’est pas donné est perdu. Seul ce qui est partagé est gagné », explique-t-il.

Le donateur : « Ce qui n’est pas donné est perdu »

Avec sa mère, Jacqueline Pelletier-Doisy, écrivaine, décédée récemment, ils avaient imaginé financer l’ouverture d’une bibliothèque dans la commune. « Elle aurait donné ses fonds, qui sont d’une belle valeur, affirme-t-il. Mais on n’a pas trouvé le lieu pour le faire. »

Au fil de ses discussions avec des représentants de la municipalité, l’idée de créer un centre socioculturel s’est imposée, dans une maison attenante à l’église de Meaulne.

On y trouvera notamment un accueil pour les jeunes enfants. « Mon souhait est que les mômes apprennent la respiration, la méditation, la contemplation, à travers des moyens que sont le yoga, le tai-chi-chuan, le qi gong, qui permettent à l’être de grandir », tient à exprimer Guillaume Delachaux.

« Le souhait devrait être exaucé puisque l’employée municipale est d’accord », assure le maire de Meaulne-Vitray, Pierre-Marie Delanoy, heureux de ce don. « Cela représente entre un tiers et la moitié de notre capacité d’investissement sur une année. Ce don nous permet de faire aboutir un projet en plus. »

Une autre partie de la maison sera réservée aux associations de la commune, afin qu’elles tiennent des réunions et gèrent leurs affaires. Des ordinateurs et différents équipements seront achetés par ailleurs pour le club d’informatique de la ville.

« C’est un bel hommage à maman » MARIE DELACHAUX (La sœur de Guillaume Delachaux)

« Guillaume Delachaux aime sa commune, fait preuve de générosité et ne cherche pas de publicité », souligne le maire. « C’est un bel hommage à maman, une Berrichonne-Bourbonnaise convaincue, qui a beaucoup écrit sur la région », commente la sœur de Guillaume, Marie Delachaux.

L’arbre généalogique de Guillaume Delachaux présente des ramifications prestigieuses. On trouve chez ses aïeux un as de la Première Guerre mondiale, un peintre renommé (Léon Delachaux) ou encore le fondateur de l’entreprise Delachaux (Clarence Delachaux), un groupe qui emploie aujourd’hui trois mille personnes à travers le monde, et toujours dirigé par un membre de la famille.

Le centre socioculturel s’appellera Jacqueline-Pelletier-Doisy-Delachaux. Un hommage à ses parents. « Mon éducation est assez incroyable et remarquable. Je me sens aussi à l’aise avec un fermier qu’avec un roi de ce monde », confie-t-il. En attendant son inauguration, qui pourra intervenir au mieux l’an prochain, il a un autre projet en tête : créer une maison d’artistes à Meaulne. 

Guillaume Bellavoine et Julia Castaing

Guillaume Delachaux

Photos des travaux

Le Jardin de la Cure


Au commencement était une longue place en majorité bétonnée qui descendait de la mairie vers la rue du Lavoir; elle était longue car composée en fait de deux places, la place du Monument aux Morts et la place de la Fontaine ; la départementale de Cérilly venait s’y perdre et des garages la longeaient du côté sud, bloquant la vue de l’église…

Puis à la fin du XXème siècle, les élus s’intéressèrent à cette place au cœur du bourg : elle devint place de la Mairie avec la route qui contournait le Monument aux Morts et la place de la Fontaine fut en partie enherbée, et la fontaine rénovée et protégée. En 2001 les garages furent achetés par la mairie puis démolis quelques années plus tard. 

Entre temps, le premier CCAB  (Contrat communal d’aménagement de bourg) de 2004 puis un deuxième en 2014 permirent le réaménagement de la place de l’Église avec la rénovation ou destruction des bâtiments existants pour créer un ensemble haut-de-gamme de logements HLM.

Le petit jardin qui faisait face à la Cure derrière un mur et des constructions en mauvais état se trouva, après la destruction de ces éléments inesthétiques, étendu jusqu’au ruisseau de Faix et son lavoir au coin de la rue du même nom. Que faire alors,  de ce terrain vert en pente mais en plein centre bourg ?

Et bien, on en ferait un espace vert collectif :
– avec des plantes médicinales et aromatiques pour que le jardin reprenne son visage original de jardin de curé ; mais il serait ouvert à tous, pour que chacun puisse y retrouver des habituées des jardins de l’ancien temps, voire même les cueillir, en particulier cueillir les raisins de la longue vigne qui délimite un petit cheminement en hauteur le long du muret sur la rue; – et pourquoi pas des arbres fruitiers, de l’autre côté qui borde les jardins d’une propriété privée.. Et parmi ces arbres fruitiers, il y aurait un pommier spécialement planté pour honorer Madame Aimé Cabane, la « plus que centenaire » de Meaulne, malheureusement décédée le 6 novembre 2021 à presque 107 ans.

– Et ne pas oublier un petit jardin pédagogique pour les enfants des écoles…
 – Et que serait un jardin public sans jeux pour enfants ? Impossible !
Et la croix endommagée qui bordait le muret de la rue de l’Église ? Elle sera réparée par Alain Aufort, notre maréchal-ferrant pour une rénovation à l’identique puis reconsacrée. 
Mais il restait une « verrue » dans ce jardin de la Cure : un garage en parpaings qu’on avait essayé de cacher avec une couche de peinture et un rosier grimpant…
Et derrière, sur la même propriété au fonds de la place de la Fontaine,  une petite maison  avec une annexe, le tout donné à deux associations pour la protection des animaux.
Après bien des pourparlers, la mairie l’a achetée, rénovée pour en faire un local d’accueil loué à un professionnel de santé : le kinésithérapeute est content de bénéficier d’un beau local tout neuf et la petite longère bourbonnaise a retrouvé son charme et acquis un certain confort…

Quant au vieux garage, au plein centre du jardin, une fois démoli, une belle structure en bois a été conçue et réalisée bénévolement par Gaëtan Foulquier, artisan-compagnon, puis érigée par des élus bénévoles sous la houlette du donateur, avec l’aide de l’entreprise Tullio. Ce sera un abri pour les parents qui surveillent les jeux de leurs enfants, pour les visiteurs du jardin et du lavoir, et peut-être pour des musiciens qui donneraient un concert public ! Pourquoi pas, tout est possible avec cet aménagement.
Sont également attendus des bancs, une table de jeu de société, un autre jeu pour enfant.

Il reste le petit bâtiment annexe en mauvais état, sans eau ; ce ne sont pas les idées qui  manquent…